ASCOMAT 2024 - Flipbook - Page 294
Étanchéité
ÉTANCHÉITÉ
Liner 75/100ème
Conformité liner
Il est normal et impératif que le liner soit façonné à des dimensions légèrement inférieures à celles du bassin.
Il en résulte un vide variable, indispensable à la bonne tension du liner, dans les angles, entre la structure et la membrane d’étanchéité.
Le poseur doit donc répartir la tension sur tout le périmètre. Pour permettre au liner de plaquer contre la structure, le poseur doit utiliser un aspirateur
pour liner de type Qvac dont le tuyau est glissé à l’endroit le plus défavorable, en colmatant les ouvertures avec des chiffons pour éviter les prises d’air.
Dans le cas de plis, le liner n’est pas en place ; on doit alors le dégrafer pour le repositionner.
Pour un bassin comportant un escalier, le poseur doit utiliser deux aspirateurs, dont un au niveau de l’escalier.
Lorsque le liner est positionné au niveau de l’escalier, il est conseillé de lester les marches afin de maintenir le liner en place, malgré la tension réalisée
par le début de remplissage d’eau. Il en sera de même au niveau de la marche de sécurité d’un bassin.
À la mise en eau, un liner doit être exempt de plis (par pli on entend tout surcroît de matière saisissable entre deux doigts) ; une fois le pli recouvert
d’eau, et ainsi compressé, il devient impossible de le faire disparaître.
Le début de remplissage d’eau est une étape importante et est de la responsabilité du poseur ; en effet, ceci crée momentanément une tension vers
le bas pouvant entraîner des décrochements du profilé hung, surtout au niveau des angles. Ensuite la tension sur les parois maintient l’accrochage.
Le nombre, les dimensions et la disposition des lés, ainsi que le calcul de réduction des côtes, relèvent uniquement du savoir-faire du fabricant.
Les soudures périphériques entre le fond et le mur ne correspondent pas nécessairement à l’arête de fond du support.
Dans le cas d’utilisation d’une membrane imprimée avec un motif régulier et répétitif, il n’est pas possible d’assurer une correspondance continue
entre les motifs, en raisons des techniques d’impression et d’assemblage et de l’élasticité du matériau.
Les plis survenant après la mise en eau ne font pas l’objet d’une prise en garantie et peuvent être dus à :
• L’utilisation de méthodes de traitement des eaux incompatibles avec la membrane, et notamment à la concentration trop forte de produits
• Une valeur de PH incorrecte (trop bas)
• Des températures d’utilisation trop élevées (balnéothérapie, kinésithérapie,...)
• Des pentes trop importantes recouvertes de feutre
• La présence d’eau sous le liner (présence permanente ou temporaire)
• L’incompatibilité chimique entre le liner et son support
• Aux vidanges et remplissages du bassin
Mise en eau – découpe des pièces à sceller
Dès lors que la mise en eau et la découpe des pièces sont réalisées, le liner est réputé conforme et accepté par l’installateur.
Si après la pose du liner, à l’aspirateur, des plis apparaissent, il est demandé de ne pas découper les pièces, mais de repositionner le liner jusqu’à
disparition des plis. Si ceux-ci persistent, il faut vérifier les côtes de l’ouvrage.
Il est formellement interdit de découper les pièces et de mettre en eau avant la certitude d’une absence totale de plis ou d’erreur de coloris.
Dès la découpe des pièces à sceller réalisée, le liner est réputé conforme, notamment aux côtes du bassin et du coloris (AFNOR : NF EN
15386-1). Celui-ci est donc accepté par l’installateur.
Il est judicieux de procéder à la découpe des pièces en fonction de la montée du niveau d’eau dans le bassin, c’est-à-dire que la pose des joints et
brides doit s’effectuer lorsque l’eau arrive à un niveau inférieur de quelques centimètres à la base de la pièce à sceller concernée.
Conditions d’exploitation
La bonne conservation du revêtement souple passe par un entretien permanent de l’eau, par le maintien de son pH, du TH, du TAC (balance de
Taylor) et du taux de produits de traitement, ainsi que par un contrôle des procédés de traitement, afin que l’eau soit exempte de micro-organismes,
sels métalliques et dérivés (cuivre, fer, manganèse...) qui peuvent être à l’origine de taches et dégradations diverses. En cas de présence de sels
métalliques, utiliser un séquestrant.
Taux préconisés :
• pH : entre 7 et 7,6
• Cl : entre 0,7 et 1,2 ppm (part par million) de chlore
• Br : entre 1 et 2 ppm de Brome
• TH : entre 15 et 25° degrés français
• TAC : entre 10 et 30° degrés français
• ICA : acide isocyanurique ou stabilisant entre 30 et 50 ppm
Le traitement des eaux doit être fait conformément à la législation en vigueur (décret n° 81324 du 07/04/81).
Tenue des coloris
Les variations plus ou moins rapides de pigmentation sont dues à l’utilisation des produits oxydants pour le traitement de l’eau et sont liées à leur
concentration ainsi qu’au temps global d’utilisation. C’est un vieillissement normal.
Les surdosages prolongés ou les surdosages répétés sont préjudiciables. Plus le coloris est foncé, plus la décoloration est visible et irréversible.
Dans le cas de pH très bas, des décolorations importantes et très rapides peuvent également être remarquées. La tenue des coloris ne peut être garantie.
• Le traitement d’eau au chlore aura tendance à blanchir la membrane.
• Le traitement d’eau au brome aura tendance à jaunir la membrane.
• Nous recommandons donc d’utiliser un traitement au chlore pour les membranes claires et un traitement au brome pour les membranes foncées.
• Le traitement d’eau au moyen d’un électrolyseur de sel couplé à une couverture automatique est fortement déconseillé pour les liners foncés,
notamment Gris Anthracite et Noir. Si l’électrolyseur n’est pas asservi à la couverture automatique, des décolorations importantes et très rapides
peuvent se produire, du fait d’un excès de produits oxydants.
• La valeur du potentiel Rédox (potentiel d’oxydoréduction) a un impact très important sur la tenue des coloris dans le temps. Le potentiel Rédox varie
en fonction de la nature du chlore utilisé (stabilisé ou non), la tenue acide isocyanurique et le pH.
Très important : la valeur du potentiel Rédox ne doit jamais être supérieure à 750 mV, en continu, afin d’éviter le blanchiment de la membrane. Dans le
cas contraire, la décoloration sera d’autant plus visible avec les coloris foncés.
289